20e soleil de la 3e lune astrale

Ce soir, Fin a demandé à nous voir Kyuu et moi afin de discuter au sujet de la Magie Blanche. Etant arrivée avec mon cher et tendre dans le hall de la villa, nous avons entamé la conversation.

«Bonsoir Gaëlle… ou… Devrais-je vous appeler Eavan ?
– Je garde Eavan pour les personnes qui me sont proches et qui connaissent mon origine. Donc vous… tu… peux m’appeler ainsi oui.
– Je vois… Eavan donc. A ce sujet… Les Nimaa étaient-ils une famille connue ?
– Elle faisait partie des familles relativement respectées oui.
– Je vois… Ca doit être pour ça. J’ai déjà entendu ce nom, dans les souvenirs de mon cristal.
– Oh… Je vois… Si je puis t’être d’une quelconque aide sur certains souvenirs, n’hésite pas.
– Hmm. Justement. C’est pour ça que je vous sollicite. Le cristal m’a montré par le passé des souvenirs de la magie usant des éléments d’eau, de vent et de terre, mais également d’un autre type, que je n’arrive pas à définir… Vous avez des idées sur la question ?
– La lumière certainement. J’attendais que tu te sois bien familiariser avec les premiers éléments, fit mon tendre Raen en se joignant à nous
– En effet, la lumière est le quatrième élément que nous utilisions pour contrer les ténèbres de Mhach.
– Oh… Je vois. Ca explique aussi… le sort que tu as utilisé l’autre jour, Eavan.
– Je me doutais que tu le verrais, ou en aurait la nécessite. C’est le signe que tu es prête, en quelques sortes.»

En effet, mon utilisation de la lumière n’était pas passé inaperçu lors du combat contre l’Ombre Rouge et cela avait intrigué la demoiselle. A présent que mon substitut de cristal était opérationnel, j’allais pouvoir commencer à transmettre un peu de mon savoir. Bon, pour ce qui est des sorts curatifs, je ne pourrais rien lui apprendre, puisqu’ils étaient réservés aux Guérisseurs. Mais en ce qui concerne les sorts défensifs voir offensifs, je pourrais l’aider avec grand plaisir.

Kyuu et moi avons essayé de lui expliquer la théorie, ce qui est loin d’être une chose aisée avec cet élément là. Visualiser la lumière. Celle du soleil ou des astres par exemple. Aussi, nous avons décidé de nous rendre à l’extérieur pour passer à la pratique. Et quoi de mieux pour le soleil que d’aller à Costa del Sol! Rapidement, Fin a su faire apparaître une petite sphère lumineuse puis une autre bien plus puissante. A croire qu’elle avait ça dans le sang…

Pour ce qui est de Kyuu par contre, l’utilisation de cet élément ne semble pas aussi évidente. Il était très visuel… et avec sa cécité… Cela lui coûte d’autant plus en volonté et en concentration… Je l’ai bien vu quand il a soigné ma brûlure… Il était épuisé… Nous avons essayé avec Fin de l’aiguiller à « visualiser » cet élément avec un autre sens pour compenser comme l’ouïe. Mais comment définir le son de la lumière… De mémoire, les élémentaires de lumière qui erraient à travers Amdapor émettaient un son relativement cristallin et doux.

C’est peut être l’occasion de retourner dans ma chère cité natale pour que nous puissions tout trois travailler correctement sur cette leçon. Peut être reste t-il quelques élémentaires dans cette ville de lumière? En espérant que les Ténèbres et la Sylve n’aient pas tout anéanti… Je verrai si les accès de secours que nous avions à l’époque sont toujours praticables et s’il n’y a pas eu d’éboulis dans les tunnels. Si nous pouvons entrer dans les ruines par ces chemins enterrés, cela nous éviterait de devoir demander une nouvelle autorisation à Vence et je pense qu’il nous sera reconnaissant de lui éviter un peu de paperasse.

19e soleil de la 3e lune astrale

ENFIN! Ce substitut de cristal d’âme est ENFIN terminé! Après avoir réussi à faire entrer en résonance les douze Mahatma avec mon bâton, de façon relativement rapide comparé au reste, nous sommes retourné voir Jalzahn pour réveiller la conscience qui sommeille à l’intérieur.

«Admirez donc cette arme du zodiaque dans toute sa splendeur ! Un prodige rendu possible uniquement grâce à la collaboration de la plus grande héroïne, du plus grand alchimiste et du plus grand forgeron d’Éorzéa ! Voici l’incarnation ultime de votre arme, désormais douée de conscience, une relique unique qui vous mènera à la victoire lors des combats les plus périlleux!»

Je me demande parfois si les deux compères n’ont pas les chevilles qui gonflent parfois… Quoi qu’il en soit, nous en avons terminé et je vais enfin pouvoir m’entraîner à réutiliser de nouveau ma magie d’autrefois. La magie originelle d’Amdapor. En espérant un jour pouvoir transformer cette arme en un véritable cristal d’âme et transmettre à mon tour mes connaissances et mon savoir aux générations futures, comme l’ont fait mes ancêtres avant moi…

17e soleil de la 3e lune astrale

Plusieurs soleils se sont écoulés depuis que nous avons posé le mandat sur le tableau d’affichage de la Rêverie. Si nous nous inquiétions de ne voir personne se manifester dans les premiers jours, Asuka, Sylfeline, Eve, Fin et Yuwa nous ont rapidement apporté leur aide précieuse.

Les objets de haute qualité en notre possession, nous avons pu retourner voir nos quatre mandataires qui nous les avaient commandité, nous demandant par la suite d’acquérir certains bibelots dans diverses boutiques d’Eorzéa. Dépensant les dernières économies qu’il nous restait des missions accomplies avec la Guilde des Aventuriers, nous avons réussi à obtenir ces marchandises rares et onéreuses. Une fois les livraisons effectuées, nous avons pu rassembler les éléments dont Jalzahn avait besoin.

Avec l’aide de Gerolt, notre ami thavnairois a réussi à transformer mon bâton en arme relativement puissante. Mais si je pensais en avoir terminé, les deux compères ont entendu parlé d’un moyen d’éveiller la conscience de cette relique. A croire que nous voir trimer ainsi depuis deux lunes est devenu leur nouveau passe temps… Aussi, ils nous ont invité à nous rapprocher d’un certain Remon, que nous avons trouvé au Martinet, dans la Noscea Occidentale.

«Vous cherchez à éveiller la conscience qui sommeille à l’intérieur de votre arme du zodiaque, n’est-ce pas? C’est bien ce que je pensais. Je dois dire que j’ai été surpris lorsque j’ai appris que Gerolt avait réussi à créer une telle arme, et encore plus lorsque j’ai su qu’elle renfermait un tel secret! De toutes les curiosités que j’ai en réserve, les “mahatma” seront certainement les plus à même de vous aider dans votre entreprise. Ce sont des fragments d’âme particulièrement puissants, dont il existe douze types. Je ne peux pas vous garantir que c’est ce que Gerolt espère, mais en les couplant à votre arme dans un certain ordre, vous devriez pouvoir constater un certain effet. En tant qu’ancien forgeron reconverti, je dois avouer que j’ai moi-même hâte de voir quel sera le résultat.»

Bon… Et bien… nous revoilà parti battre la campagne pour faire entrer en résonance ces nouvelles âmes cristallisées. J’espère en voir bientôt la fin de ce substitut…

2e soleil de la 3e lune astrale

A la demande de Jalzahn, nous voilà donc reparti à battre la campagne une fois de plus pour harmoniser les âmes contenues de mon arme…

Durant quelques soleils, nous avons enchaîné mandats sur mandats avec Kyuu  afin d’y parvenir, récoltant ainsi quelques gils à mettre de côté… J’espère que ceux si serviront à financer notre cérémonie du Lien Éternel, non à acheter encore je ne sais quoi pour parfaire ce substitut de cristal…

Au bout d’un moment, j’ai perçu un léger changement dans la relique, comme si les âmes avaient fini par ne faire qu’une. Nous sommes donc retournés voir notre ami Thavnairois pour lui en faire part.

« Vous semblez bien joyeuse, mon amie. Dois-je en déduire que vous êtes parvenue à harmoniser les âmes contenues dans votre arme antique ? Si c’est le cas, donnez-la-moi, je vais retirer l’enduit qui la recouvre pour qu’elle libère tout son pouvoir… Je n’en crois pas mes yeux ! Vous y êtes arrivée ! Les âmes qui habitent votre arme antique résonnent à l’unisson. Je peux les sentir vibrer sous mes mains! »

Elle dégage à présent tant de puissance et de magnificence… C’en est presque éblouissant tant l’aura qui en émane est forte. Mais comme cet homme semble être un éternel insatisfait de son travail, toujours à chercher la perfection, il lui fallait quatre objets pour améliorer encore ce bâton, à savoir un livre du ciel étoilé, un fragment de matière zodiacale, un parchemin zodiacal et une alexandrite immaculée.

Nous voilà donc parti à la rencontre de Guiding Star, Brangwine, Papana et Adkin afin de récupérer ce dont nous avions besoin. Mais une fois n’est pas coutume, nous avons dû partir à droite et à gauche, devant dans un premier temps leur rendre service avant qu’ils nous cèdent l’objet désiré. Et notamment, dans les contreparties souhaitées par nos quatre commanditaires, se trouvent une liste exhaustive de choses à leur rapporter à faire réaliser par des artisans. Aussi, une fois à la Rêverie, nous avons émis un nouveau mandat que nous avons accroché au tableau des annonces.

Bon, et bien j’ai plus qu’à aller récolter les graines dont j’ai besoin et c’est parti pour le jardinage ! Un peu de repos ne nous fera pas de mal, aussi bien pour moi que pour Kyuu. Il m’aide énormément dans cette entreprise et je sais que cela l’éprouve tout autant que moi…

28e soleil de la 2e lume ombrale

Cela fait quelques soleils avec Kyuu que nous essayons de rassembler le matériel nécessaire pour l’amélioration de ce parchemin stellaire. Les gils que nous avions gagné en faisant des mandats il y a peu ont été entièrement réinvestis dans l’achat de cartes aux trésors pour trouver ces fameuses alexandrites ou pour se procurer des matérias à l’hôtel des ventes.

Ce matin, une fois la soixante-quinzième matéria sertie, nous sommes retourné voir Jalzahn, ce dernier réussissant à insufflé l’énergie radiante du parchemin dans le bâton. Effectivement, je pouvais sentir l’aura que cette arme dégage à présent, mais notre ami Thavnairois ne semblait clairement pas convaincue que cela soit suffisant. Suite à cela, il a effectué un scellage éthéréen, une opération visant visiblement à appliquer un enduit spécial sur l’arme pour la rendre imperméthérée et permettre une meilleure harmonisation des âmes contenues dans la relique.

Et c’est reparti pour battre la campagne… Encore et toujours… Un jour cela finira… Un jour…

23e soleil de la 2e lune ombrale

Cela fait près d’une douzaine de soleils que nous faisons mandat sur mandat Kyuu et moi. Ce n’était en rien pour se faire quelques gils, bien que l’argent gagné aidera à de potentiels projets à venir, mais c’était avant tout pour chercher à améliorer cette arme qui pourrait à terme devenir un substitut de cristal d’âme.

Entre des créatures à abattre, bien malgré nous, des lieux à sécuriser, des escortes à effectuer et des artéfacts à protéger… autant dire que nos journées étaient bien animées ! Nous nous sommes fait quelques frayeurs par moment, quand le nombre d’ennemis se faisait trop important, et les Douze en soient loués, il ne nous ait rien arrivé… surtout à lui…

Par acquis de conscience, nous sommes retournés voir Jalzahn au Moulin des bois, afin de voir ce qu’il pensait du bâton à présent.

« Le temps est venu pour votre arme antique de renaître, ou plutôt de naître vraiment. Oui, lorsque j’aurai lié les âmes que vous avez recueillies, elle brillera d’un nouvel éclat, plus vif et plus pur que jamais… C’est fantastique… Je peux sentir les âmes vibrer à l’intérieur. Je ne saurais dire combien elle en contient. Des centaines ? Des milliers ? Que d’efforts vous avez dû déployer pour en arriver là… Votre détermination me fascine! »

De ce qu’il nous a expliqué, cette relique est désormais imprégnée du pouvoir des âmes. Cependant, il ne semble pas satisfait du résultat actuel et n’est pas du genre à faire les choses à moitié.

« Pendant que votre absence, j’ai réfléchi à un moyen de renforcer davantage votre relique. Je me dis que nous pourrions essayer d’y incruster des matérias. Comme vous le savez maintenant, les matérias sont la forme cristallisée de l’énergie spirituelle d’un équipement. Le procédé qui entoure la création de ces joyaux n’est pas sans rappeler celui qui conduit à la naissance des âtma, d’où mon intérêt pour la chose. »

Mais son savoir sur ce domaine restant visiblement limité, il a préféré nous renvoyer vers un Gobelin du nom de Mutamix Bubblypots, dans le Thanalan Central, expert dans le sertissage de matérias. La raison en est que cette arme contient déjà des âmes et que cela risque d’engendrer des “conflits”.

Suite à une rapide conversation avec ce Gobelin, ce dernier nous a orienté vers un de ses assistants du nom de Hubairtin qui semble relativement enthousiaste à nous aider. Après avoir acheté de l’encre enchantée à Rowena, et grâce à ses connaissances en arcanisme, cet individu nous a confectionné un parchemin stellaire.

« Ce parchemin vous permettra de convertir l’énergie spirituelle des matérias en lumière et de renforcer votre arme. Le transfert du pouvoir des matérias nécessite l’utilisation d’un catalyseur particulier, un dérivé de la matière sombre appelé “alexandrite”. Ces gemmes dégagent une lueur magnifique, un peu à la manière d’un prisme frappé par une source de lumière. Depuis toujours, ces pierres nitescentes sont très prisées des collectionneurs. C’est d’ailleurs pour cette raison que la plupart des filons sont déjà épuisés… »

Comme si cela ne suffisait pas… Nous allons devoir partir à la chasse aux trésors… Je ne sais pas pourquoi mais je sens que nos habituelles spécialiste des antiquités du Glas des Revenants vont encore s’enrichir sous peu…

11e soleil de la 2e lune ombrale

Voilà plus d’une dizaine de soleils que nous œuvrons avec Kyuu à récupérer ces fameux âtma. Nous avons dû parcourir près de douze régions d’Eorzéa, que ce soit de Sombrelinceul, du Thanalan et de la Noscéa, combattant la majeure partie de nos journées pour faire en sorte qu’un éclat d’âme se cristallise. Nous en étions à environ un par soleil malgré tous nos efforts et l’acharnement que nous y avons mis.

Ce matin, nous avons enfin réussi à avoir le dernier, ce qui nous a permis d’aller voir Jalzahn, le Thavairois qui nous aviez confié cette quête, dans l’après-midi. Il a réussi à faire fusionner ses cristaux avec mon arme et j’ai commencé à percevoir son âme, bien qu’artificielle. Cependant, je sens clairement que si j’use de la magie blanche en l’état, le bâton ne supporterait pas le choc… et moi non plus je le crains. C’est pourquoi Jalzahn nous a conseillé de continuer à combattre un peu avec cette arme, que je m’habitue à elle et inversement, afin d’entrer en symbiose, si l’on peut dire.

Nous somme sur la bonne voie, mais le chemin semble encore long…

1e soleil de la 2e lune ombrale

Il ne s’est même pas écoulé un soleil depuis l’imprégnation de l’arme par les Lymphes de Thavnair qu’elle a commencé à réagir. Aussi, comme je me l’étais fixée, je suis donc retournée voir Gerolt en compagnie de Kyuu pour lui poser quelques questions.

 « Figure-toi qu’il y a un drôle de vioque qui m’tient la jambe depuis quelques jours. Il dit qu’il vient d’une contrée lointaine et qu’il cherche à imprégner des âmes dans les armes antiques, ou j’sais pas quoi. »

Des âmes… Voilà ce que nous cherchions… Peut-être que nous tenons enfin la clé de notre catalyseur… Kyuu et moi sommes donc allés discuter le lendemain avec ce Thavnairois du nom de Jalzahn.

« Comme vous le savez, l’éther est l’essence même de la vie, il imprègne toutes choses dans ce monde. Ce que vous ignorez peut-être, cependant, c’est qu’il est plus concentré en Éorzéa qu’ailleurs. Quand une arme imprégnée avec une “âme de synthèse”, comme la vôtre, est utilisée pour tuer un être vivant sur cette terre riche en éther, un phénomène particulier se produit. L’éther libéré par la créature au moment où elle passe de vie à trépas résonne avec l’arme et donne naissance à un cristal que j’appelle “âtma”. Ce sont ces petits éclats d’âme qui détiennent la clef de l’amélioration de votre relique. D’après mes recherches, douze âtma uniques, autrement dit douze âmes différentes, sont nécessaires pour réaliser cette opération. Si vous parvenez à les réunir, vous aurez alors entre vos mains un pouvoir hors du commun ! Je tiens à préciser que ce phénomène ne se produit qu’en de très rares occasions, en raison de facteurs que je n’ai pas encore réussi à identifier. Pour réussir, vous devrez faire preuve de détermination et de persévérance. »

Le début de soirée approchant, j’ai proposé à Kyuu de rentrer à la Rêverie. Une fois dans ma chambre, je lui ai dit que je souhaitais lui rendre son cristal, de peur que cela rentre en conflit avec ces… âtma. Ayant bien compris mes craintes à ce sujet, il n’y a vu aucun inconvénient à ce que je le lui restitue. J’ai pris soin de remercier les précédents porteurs du cristal et de lui laisser un petit souvenir personnel à son attention imprégné des sentiments que je lui porte, qu’il a dû percevoir lorsque je le lui ai déposé dans les mains.

« Mon Coeur, merci pour tout ce que tu fais pour moi. Tu ne peux pas savoir à quel point cela me touche. Désormais, une petite part de moi sera à jamais avec toi, dans ce cristal. Puissent ces quelques souvenirs et connaissances venant d’une humble Amdapori t’aider au besoin. Je t’aime de toute mon âme, de tout mon être. Ton Eav. »

Il m’a remercié à son tour… Pour tout… d’être là, de l’avoir accepté, pour le cristal, le souvenir… Je l’aime tellement… C’est normal que je sois attentionnée envers lui…

32e soleil de la 2e lune astrale

Voilà quelques soleils que nous œuvrons avec Kyuu sur cette histoire d’arme-catalyseur, et par les Douze, ce n’est pas une mince affaire… Pour que je ne trouve pas le temps d’écrire, c’est que j’y consacre la majeur partie de mes journées et que les seuls moments de calme qu’il me reste, je les passe dans les bras de mon cher et tendre Raen.

Tout d’abord, une certaine Millenia, membre des Songes de Nymeia, a répondu au mandat que nous avions accroché pour la fabrication du bâton vivant du dément. Suite à cela, nous l’avons serti grâce à l’artisane présente à la Rêverie et nous sommes allés retrouver ce forgeron au Moulin des Bois. Il a pu assembler les fragments de la relique sur le bâton, renforçant la structure, mais étant à présent trop solide pour être travaillée avec une pierre normale, il lui fallait un abrasif particulier… De la roche d’émeri… que l’on ne trouve que dans le gosier d’une chimère dhorme du Coerthas central… Nous avons donc trouvé quelques aventuriers pour nous aider dans notre tâche, récupérant le matériau en question, avant de retourner auprès de Gerolt.

Cependant, il lui manquait des informations pour parfaire son œuvre. Il nous a donc envoyer auprès de Rowena, une collectionneuse et marchande au Glas des revenants, afin de trouver un livre ayant appartenu au mage blanc qui portait cette arme auparavant. Mais cette jeune femme s’y connaissait en affaire et nous a proposé d’aller récupérer une tablette dans le château d’Amdapor en échange du dit-livre… Autant dire que j’aurai préféré que rien ne sorte de ces ruines…

J’étais heureuse de retourner dans ce bastion. J’y ai passé tellement de temps… J’en ai tant de souvenirs… Mais de le voir ainsi souiller par des inconnus venus occuper les lieux… J’en étais écœurée… Kyuu a du ressentir que je me suis quelque peu refermée sur moi-même durant notre incursion… mais c’était plus fort que moi… J’étais prête à anéantir tous les intrus présents pour lui rendre sa pureté d’antan…

Sur notre chemin, nous avons croisé un mur démonique. Un des nombreux qui nous permettaient de dissimuler des pièces ou des passages secrets et d’effrayer les curieux qui oseraient s’aventurer inopinément jusque-là. Je voulais essayer de rentrer en contact avec lui, de voir si j’arrivais à quelque chose avec ma magie retrouvée… En vain… Peut-être est-ce dû au fait que tant d’années se soient écoulées ? Peut-être que sa capacité à reconnaître ces créateurs est devenue obsolète ? Peut-être suis-je tout simplement devenue indigne d’être mage blanc… ? Je ne le saurai jamais… Mais je compte bien me pencher de nouveau sur le sujet… quand j’aurai un peu plus confiance en mes facultés…

Une fois arrivée dans la Chambre de la Présence, j’ai fouillé dans les gravats pour trouver cette fameuse tablette. J’ai fini par mettre la main dessus et nous avons pu retourner auprès de la Thavnairoise. Lui donnant à regret cette plaque de pierre gravée, elle nous a remis l’ouvrage que cherchait notre forgeron. Nous nous sommes hâtés pour le lui remettre… avant qu’il nous envoie cette fois-ci combattre quelques kobolds pour tester cette arme inachevée car, selon lui, il lui manquerait un « petit quelque chose »… et effectivement, il n’avait pas tort. Et comme cela ne suffisait pas, il nous a par la suite envoyé au casse-pipe affronter une hydre dans les profondeurs d’Halatali… Je crois qu’il souhaitait vraiment notre mort…

En revenant vers lui, déjà bien épuisés des quelques jours passés à trimer, voilà qu’il nous charge de lui ramener les derniers matériaux nécessaires pour terminer l’arme.

« Cette dernière étape est cruciale car elle va nous permettre de fusionner l’âme qui habite la relique et celle du bâton hôte. Quand ces deux éléments s’ront connectés, alors l’arme restaurée retrouvera sa splendeur d’antan. Y a juste un truc… La mise en solution nécessite de chauffer la pièce à une température extrêmement élevée, et pour ça j’ai besoin d’une flamme plus ardente qu’les feux de l’enfer. Et pour l’entretenir, j’ai besoin d’un souffle aussi puissant qu’une tornade. Il va aussi m’falloir une pierre résistante à la chaleur pour fabriquer le fourneau et de l’huile pour tremper l’arme. »

Et nous voilà donc partis une nouvelle fois à travers Eorzéa… Tout d’abord, le Thanalan, dans le repère des Amalj’aa où nous avons récupéré une flamme d’Ifrit, une braise incandescente qui brûle sans se consumer, trouvée dans un des flambeaux derrière d’éthérite menant au Cratère des Tisons. Ensuite, le Coerthas, chez les Ixali. Eux par contre tentaient une nouvelle invocation de leur chère Garuda. Stoppée juste à temps, nous avons récupérer l’éther de son ultime rafale avant de nous téléporter et éviter de ce fait la fureur de ses subjugués. Enfin, la Noscea et les Kobolds où nous avons pu récupérer une pierre de Titan résultante d’une précédente invocation. A cela, s’ajoutait un détour par le Glas pour acheter une huile de trempe de Radz-at-Han… Exténués par tant de trajets, nous avons fini par nous rendre une fois de plus auprès de Gerolt, dans l’espoir que ce soit la dernière fois… Mais au moins, la restauration de l’arme a pu être achevée. Je pouvais sentir son potentiel, mais je percevais clairement que si je voulais l’utiliser comme catalyseur et m’en servir de substitut de cristal d’âme, il me faudrait chercher à l’améliorer et la renforcer.

Là, j’ai aperçu un petit mog, non loin de la forge qui nous faisait signe à Kyuu et moi, nous expliquant que l’on pouvait, grâce à de la Lymphe de Thavnair, imprégner des esprits dans cette arme. Je ne savais pas vraiment où cela allait nous mener, mais quitte à tenter le tout pour le tout… Je l’ai fait. Je vais attendre quelques jours, voir si ces âmes artificielles ont un quelconque effet sur le bâton, auquel cas je reviendrai voir Gerolt. Mais pour l’heure… je vais aller retrouver les bras de mon cher et tendre Raen…

Fragment de mémoire : Famille

Ma famille… des êtres inestimables à mes yeux… qui laisseront à jamais un vide dans mon coeur…

Derian Nimaa, mon père. Il était l’un des commandants des Gardiens d’Amdapor. Un homme aimable et respectable, apprécié de tous. Un père attentionné, toujours présent pour nous, bien que ses fonctions empiétaient souvent sur nos instants en famille, et ce au quotidien. C’est peut-être sa passion pour son métier, son dévouement pour sa patrie et son obsession à vouloir protéger les autres qui nous ont poussés, ma sœur et moi, à suivre sa voie. Il était un modèle de droiture pour nous, fier de ses convictions.

Lliane Nimaa, ma mère. Elle faisait partie des Guérisseurs. Elle était douce et bienveillante, toujours à l’écoute des autres. Elle était généreuse et d’une bonté d’âme sans pareil, donnant toujours plus sans rien demander en retour. C’était une mère exemplaire, d’une patience à toute épreuve, qui savait cuisiner de bons petits plats comme personne. J’ai hérité de son don d’empathie. Pour elle, c’était un don de Nophica, à la fois pour mieux comprendre la Sylve, mais aussi pour lui permettre de percevoir les maux des autres et d’apaiser au mieux leurs souffrances. Personnellement, j’ai toujours considéré ce don comme un fardeau plutôt que comme un cadeau des Dieux. Ressentir les émotions des autres… Surtout concernant ceux des quelques personnes qui ont essayé de me courtiser… Ca a toujours représenté pour moi un frein… Me fermant plus qu’autre chose… Mais j’ai appris à faire avec.

Ieven Nimaa-Lesca, ma sœur jumelle. Bien que nous nous ressemblions presque comme deux gouttes d’eau, nous étions très différentes. Si je suis posée et réfléchie, elle était une vraie tornade, ne tenant pas en place et réagissant au quart de tour. Mariée à dix-neuf ans, mère à vingt ans. Alors que moi, vingt-huit ans, pas l’ombre d’une relation à l’horizon. Néanmoins, nous étions comme les deux doigts de la main, toujours à pouvoir compter l’une sur l’autre, complices de la première heure, d’une confiance aveugle et sans faille.

Zora Lesca, ma nièce. Une si adorable enfant. Entre son père, membre de la Grande Compagnie de la cité, souvent en déplacements, et sa mère Gardienne, j’avais parfois l’impression qu’elle ne voyait ses parents qu’en coup de vent. Déjà qu’elle passait son temps chez ma mère, quand elle n’était pas à l’école… Je n’ai jamais eu à dire quoi que ce soit sur comment ma sœur élevait sa fille, même si, j’aurai préféré qu’elle soit un peu plus présente pour elle. Mais je savais qu’elle était la prunelle de ses yeux, et qu’elle tuerait sans hésiter la première personne qui oserait s’en prendre à elle.